Un numéro dirigé par Ángel López García-Molins et Manuel Pruñonosa-Tomás (Université de Valence, Espagne).
L’apparition des signes est liée au rapport d’une forme, qui en elle-même n’a aucune valeur sémantique, avec un contenu, auquel elle est liée par convention. De cela résultent deux affirmations fortes :
- 1) que le signifiant (la forme) et le signifié (le contenu) sont les deux faces du signe ;
- 2) que l’union du signifiant et du signifié est arbitraire ;
- un corollaire de 1) et de 2) est qu’aux deux niveaux, de nouvelles unités sont produites à partir de l’ajout d’unités plus petites.
Depuis que F. de Saussure a formulé cette définition du signe, descriptivement aisée à manipuler, la linguistique confirme qu’il y a quelque chose de plus. Il s’agit de relations transversales non sommatives, qui se produisent à tous les niveaux (mots dont le sens mène à d’autres mots, phonèmes qui rappellent d’autres phonèmes de la chaîne, etc.). Ces relations sont énactives, elles résultent de la détermination mutuelle du langage et du monde.
https://revues.polen.uca.fr/index.php/Signifiances/issue/view/40