7 | 2023
L'artiste à l'époque des marques
Sous la direction de Élise ASPORD, Agnès BERNARD, Patrick BOURGNE et Marie HEYD
6 | 2022
Le dessin comme témoin
Sous la direction de David GREGORIO, Agatha MOHRING, Laura CARABALLO et Philippe PAOLUCCI
5 | 2021
L'utopie maintenant
Sous la direction de Marie-Hélène GAY-CHARPIN, Patrick BOURGNE et Christian DREVET
Utopie ! Existe-t-il un mot qui possède à la fois un pouvoir évocateur aussi fort et une capacité à générer autant d’ambiguïté ?
4 | 2020
Territoires d’innovation
Sous la direction de Amélie COULBAUT-LAZZARINI et Guillaume BAILLY
De toutes parts, il est aujourd’hui question de territoires (Antheaume et Giraut, 2005, Retaillé, 2015) et d’innovation (Fontan, Klein, Tremblay, 2004 ; Badillo, 2013). Ces deux notions, dont les définitions varient selon les contextes, les chercheurs et les acteurs (Di Méo, 2001 ; Elissalde, 2002 ; Everett, 2003), en viennent à se combiner dans les discours et les textes officiels qui appellent à construire le monde de demain. Si ces thématiques ne sont pas nouvelles, leur recoupement par contre l’est.
Les formes d’innovation sont souvent étudiées à travers des figures géographiques classiques qui ont participé à l’histoire de l’aménagement du territoire dans une perspective de relance économique à l’échelle nationale, régionale ou plus locale. À ce titre, depuis les districts industriels des années 1970 (Daumas, 2007), aux régions apprenantes des années 1980 (Florida, 1995), en passant par les technopoles (années 1970-1980), les clusters (Vicente, 2016), les pôles de compétitivité (Chabault, 2010), les milieux innovateurs (Tabariés, 2005) et autres *living labs* (Fasshauer, Zadra-Veil, 2020), ces formes constituent autant d’étapes et de modèles types d’innovation circonscrits à une aire d’action. Le discours de fond s’articule autour de la récurrence d’une idée phare : une concentration en un même lieu de la capacité d’action de diverses parties prenantes au service de la création de richesse économique. Nous souhaitons réinterroger la notion de territoire d’innovation en questionnant le processus d’innovation territoriale au-delà de ces figures classiques, ce que cherche à explorer ce numéro.
3 | 2019
Distance et lien social
Sous la direction de Olivia SALMON-MONVIOLA et Cécilia BRASSIER-RODRIGUES
Que devient le lien social lorsque les distances paraissent s’accroître entre les individus en raison des processus d’individualisation d’une part et de numérisation des interactions sociales d’autre part ?
À cette question complexe, il peut être tentant d’apporter une réponse simple : le lien social est appelé à se défaire. D’un côté, on soulignera la rupture des collectifs minés de l’intérieur par le consumérisme individualiste et la fragmentation spatiale induite par la mondialisation. De l’autre les risques de désocialisation introduits par la technologie : le téléphone en fut accusé hier et Facebook aujourd’hui. Cette vision repose sur une opposition simple entre distance et lien social. La distance est ce qui sépare, le lien social ce qui unit. Or les sociologues ont montré de longue date, Simmel en particulier, qu’il s’agit d’une opposition dialectique : la distance n’est pas qu’une séparation, c’est aussi la condition du lien social (« trouver la bonne distance ») et notamment de l’altérité. Tandis que le lien social s’éprouve et se construit au travers de la distance.
1 | 2015
Le bonheur
Sous la direction de Pierre MATHIEU, Sébastien ROUQUETTE et Olivia SALMON-MONVIOLA
Plus que jamais, dans le contexte international de crises (quelles qu’en soient les formes), le bonheur est un état revendiqué non seulement à titre individuel mais aussi à titre collectif. Pourquoi les indices de bonheur et de bien-être préoccupent-ils de plus en plus de nombreuses institutions qui s’attachent désormais à prendre le bonheur comme un indicateur du degré d’évolution des sociétés modernes et postmodernes ? Est-ce la précipitation des sociétés contemporaines dans des crises qui bouleversent leurs valeurs et intiment l’ordre de se définir ? Le bonheur collectif d’une société, le sentiment de bien-être des citoyens seraient une échelle de mesure du progrès. Un progrès qui serait non seulement économique, si nous nous intéressons au bien-être matériel, mais aussi celui des libertés individuelles et collectives des sociétés démocratiques.